Pourquoi
Brunoy en cartes postales anciennes? Ce passé si proche dans notre
histoire, et déjà si lointain
par ses moeurs et ses souvenirs, nous est restitué par les
cartes postales, sorties de leurs albums poussiéreux
dormant dans les greniers.
Les
grands éditeurs envoyaient leurs photographes dans chaque ville,
chaque
bourgade. Mais certains commerçants
locaux comme: Hapart libraire à Brunoy,
Maugé et Bovy restaurateurs, Renoux
épicier, éditaient à leur compte, des cartes de
leur rue, de leur commerce, ce qui nous vaut
de beaux clichés, où toute la famille du commerçant
pose devant la boutique pour la postérité.
Nous
avons ainsi des instantanés de la vie quotidienne, les attitudes,
la mode, les devantures des boutiques, les rues avec leurs fiacres, leurs
attelages, leurs passants qui flanent. Ces vues sont d'autant plus précieuses
que les rares possesseurs d'appareils
photographiques gardaient leurs plaques pour
des vues de famille, figées et solennelles, pour leurs jardins ou
quelques scènes de vacances. Et la plupart de ces plaques ont été
cassées dans les déménagements
et les "rangements" de greniers.
C'est
dire l'intérêt de ces petits morceaux de carton, sans prétention
à l'origine, mais qui aujourd'hui, deviennent des témoignages
si vrais et souvent si attendrissants.
A
cette époque, Brunoy était à 45 minutes de Paris par
le train omnibus du PLM.
De 1000 habitants en 1829, 1200 en 1870, la
population en 1904 est de 2600 personnes.
Le gaz fut installé en 1879, l'eau
de source en 1894 et l'électricité en 1907.
les écoles seront construites en 1879
et la Mairie en 1898. Il y a un bureau de Poste
de direction depuis 1840 et une brigade de
gendarmerie depuis 1846.
Ainsi
le "charmant village" décrit dans le guide Hachette de 1854 est
devenu une bourgade active, vivant de l'agriculture et surtout des grandes
demeures construites sur son territoire, qui employaient un très
nombreux personnel.
On
travaillait dur toute la semaine, il n'y avait pas encore les congés
payés, mais de nombreuses fêtes ponctuaient l'année
de leurs heures joyeuses: la Saint-Médard,
la Fête Patronale, la Fête des Bosserons,
la Fête des Fleurs...
Le
dimanche, le pays était envahi par les cyclistes Parisiens venus
s'amuser dans les nombreux bals, danser au son des piano mécaniques,
et qui repartaient le soir vers Paris, non sans avoir envoyé quelques
cartes postales aux amis: "en bombe à Brunoy","voilà où
j'ai dansé aujourd'hui", "bon coup de blanc et fromage"...
qui parvenues jusqu'à nous, illustreront ce site. |